De :  Ioan Rosca   
Date :  Mercredi 11, Février 2004  3:09  
Objet :  Re: [societatea_de_maine] FW: Situation politique Roumanie Résolutions Oostlander-
Nicholson-Verheugen

Ma bucura acest comunicat oportun! Sper sa semnaleze o insanatosire a politicii 
crestin-democrate. 
 
Ioan Rosca 

 
Dan Culcer wrote: 
 
> ---------- 
> De : Jean Varlam  
> Date : Tue, 10 Feb 2004 15:30:09 +0100 (CET) 
> A : yvonapop@h... 
> Objet : Situation politique Roumanie Résolutions 
> Oostlander-Nicholson-Verheugen 
> 
>
" U M R L
UNION MONDIALE DES ROUMAINS LIBRES*)

C O M M U N I Q U E

LA SITUATION POLITIQUE DE BUCAREST ET LES
RESOLUTIONS DES PARLEMENTAIRES EUROPEENS


En Roumanie, la classe politique et la presse n'ont pas traité l'Amendement Oostlander avec la 
rigueur requise par la situation du pays. Au lieu de voir si la suspension des négociations, afin 
d'etre abordées sous d'autres formes c'est le sens exact de la proposition de Monsieur Arie 
Oostlander  est favorable ou défavorable aux intérets majeurs et permanents de la Roumanie, on 
a recouru a la diversion et a la démagogie éléctorale la plus éculée.

De maniere irresponsable et avec mauvaise foi, le Pouvoir a tenté de
déformer le contenu et de minimiser la portée de l'Amendement Oostlander, auquel il a donné 
des dimensions subalternes pour le tourner en dérision et attribué des connotations partisanes 
qu'il a ironisées. La classe politique,en général, s'est lancée dans des considérations 
démagogiques, soutenant que « le peuple roumain ne doit pas payer les fautes de ceux qui le 
gouvernent », comme si les Roumains avaient été pénalisés par la suspension de la Clause de la 
Nation la plus favorisée (en 1988), qui a indiscutablement contribué a l'effondrement du 
communisme ! La Presse a amplifié la confusion, en traitant l'événement de maniere 
sensationnelle, comme un sujet
de scandale.



Loin d'avoir une coloration partisane et de correspondre a des
préoccupations subalternes, la motion du chrétien-démocrate Arie Oostlander reflete l'unité de 
vues de tout le spectre politique représenté au Parlement de Strasbourg, confirmée d'ailleurs par 
les réactions de la Baronne Nicholson, du groupe libéral, et du social-démocrate 
GuntherVerheugen. La démarche des parlementaires européens est grave et marque leur 
profonde inquietude concernant la situation actuelle de la Roumanie, caractérisée par le retour 
insidieux aux pratiques du systeme officiellement aboli en décembre 1989. Leur conclusion est 
fondée sur la constatation des faits suivants, dont la réalité donne quotidiennement acte a tout 
observateur avisé : en Roumanie, 1) l'état de droit n'existe qu'au niveau déclaratif ;
2) la généralisation de la corruption paralyse l'administration, la justice et l'économie, et 3) la 
liberté de la Presse se rétrécit continuellement, sous les coups d'une censure qui dissimule sous 
des prétextes divers sa motivation politique.

Les mesures demandées par M. Oostlander ne visent pas les Roumains et elles n'ont pas pour 
but d'interrompre le processus d'adhésion de la Roumanie a l'Union Européenne. Allant a 
l'encontre de ceux qui gouvernent la Roumanie et ne respectent pas les engagements qu'ils ont 
pris, elles proposent lerenforcement du processus d'adhésion par certaines verificatons d'ordre 
politique. Il s'agit de soumettre le Gouvernement a des contrôles fondés sur des criteres 
concrets, pour l'astreindre a respecter les étapes qu'il devra franchir afin de mettre le cadre 
institutionnel et la pratique politique roumains en conformité avec les standards démocratiques de 
l'U.E.

L'inquietude des parlementaires européens nous apparaît comme pleinement justifiée par les 
deux traits essentiels de la situation politique actuelle:

1. Le blocage du processus de démocratisation, matérialisé par la
nature fictive du pluralisme politique et économique, celui-ci étant
incompatible avec la confusion attributive et patrimoniale entre l'Etat et les successeurs du parti 
unique (qui se partagent les biens étatisés des particuliers spoliés par les communistes);

2. La fracture politique et sociale qui partage la Roumanie en deux
camps dont l'adversité est déterminée par des intérets et des solidarités irréconciliables :

a. Les bénéficiaires du communisme, qui sont devenus les profiteurs de
la transition ;

b. Les victimes du communisme, qui se confondent avec les laissés pour
compte de la transition.

Nous considérons qu'il n'y a qu'un seul moyen pour sortir le pays de cetteimpasse : le 
changement politique réel. Or celui-ci est irréalisable si l'on n'écarte pas, de tous les centres de 
décision, d'influence et de profit tous ceux qui - détenant de situations personnelles et de 
positions publiques acquises par les crime, le pillage et la fraude - sont opposés a la démocratie 
parcequ'elle n'est pas compatible avec la conservation de leurs privileges et la défense de leurs 
intérets.


Les résolutions proposées par la Baronne de Winterbourne, M. Arie Oostlander et M. Gunther 
Verheugen ne pénalisent d'aucune maniere les Roumains. Bien au contraire, elles servent leurs 
intérets primordiaux, puisqu'elles poussent le Gouvernement de Bucarest a plus de rigueur et 
plus de vigueur dans le rétablissement des institutions démocratiques, ainsi que dans le respect 
des libertés publiques et personnelles.

Nous saluons la résolution adoptée le 5 février par le PPE a la demande du PNPCD (de 
Roumanie) parcequ'elle ne s'oppose pas a l'Amendement Oostlander et ne représente pas  
contrairement aux surencheres démagogiques du discours de certains leaders chrétien-
démocrates  « un soutien inespéré » pour le Gouvernement Nastase. Elle souscrit au 
renforcement des contrôles politiques aférents a la procédure d'adhésion, demandés par les trois 
parlementaires européens, tout en adoptant l'idée que les moyens dont l'UE dispose pour agir sur 
les pays membres dépassent en efficacité ceux dont elle peut user a l'encontre des Etats n'ayant 
pas encore acquis cette qualité.

Bucarest le 9 février 2004.